PEAU est une pièce chorégraphique, textuelle et sonore, destinée au plateau du théâtre.
Cinq artistes, danseurs, musiciens et artiste vocale, y déploient une écriture qui questionne notre corps social en relation, en friction, avec notre corps animal, organique. Cette pièce s’imagine en allers retours, transformations, décompositions, d’un groupe d’hommes et femmes à un groupe d’humains, de personnes à un organisme vivant et protéiforme.
PEAU serait une histoire de membrane tissulaire, de groupe, de plis et de traces, de micro politique, de graisse et de poils, d’organicité, de résistance et d’élasticité.
Autour de Laure Terrier se retrouvent des artistes avec lesquels elle collabore depuis de longues années. Tous impliqués physiquement au plateau, la plupart d’entre eux ne sont pas danseurs de formation. C’est un choix que d’aborder le corps et l’espace en mouvement avec ces gens-là et ces corps-là, néanmoins habitués de longue date au travail corporel, à ses exigences.
Ils apportent une qualité de présent plus intense, ils offrent leurs fragilités, leur liberté, leur singularité et composent avec, littéralement. Leur aspérité est le sujet même de PEAU (et des autres pièces de JEANNE SIMONE) : parler de l’humain à l’humain, sans hauteur, en miroir.
« J’ai donné à lire des lieux pour révéler les possibles libertés que nous pouvons collectivement (ré)inventer, j’ai ensuite mis en relation des corps et des lieux pour parler de l’extime des uns et de l’organicité des lieux.
Maintenant, j’ai besoin d’isoler les corps de l’environnement urbain et d’observer ce qu’il reste de cette Polis dans chaque pore de la peau, de comment l’extérieur influe sur nos structures internes, de tester les relations entre corps social, corps politique, corps sensuel et performatif.
J’ai besoin de m’extraire – un temps – de l’espace public, pour le faire advenir au plateau, en sous-texte, qu’il donne de l’épaisseur à l’air, qu’on entende bruisser le bruit du monde depuis la salle, non pas sonorement, mais dans nos postures d’hommes et de femmes au plateau, dans les mots dits, dans notre façon d’appréhender le lieu et le rapport au public.
Aujourd’hui, PEAU me raconte une histoire de membrane tissulaire, de groupe, de plis et de traces, de micropolitique, de graisse et de poils, de corps social, d’organicité, de résistance et d’élasticité. » Laure TERRIER, chorégraphe
Laure Terrier, chorégraphe et danseuse
Chorégraphe et danseuse, Laure Terrier n’en finit pas de malaxer les relations du corps à l’espace public au travers des créations portées par JEANNE SIMONE. L’usage des lieux comme fil conducteur, elle invente patiemment un rapport au spectacle, à la danse, qui témoignerait de nos rapports singuliers au monde qui nous entoure et nous façonne, pour lui offrir d’autres possibles.
Elle collabore régulièrement avec d’autres compagnies, en tant que soutien à l’écriture corporelle, telles que la Cie de Sirventes, Le Petit Théâtre de pain, La grosse situation, Cie Action d’espace – François Rascalou, Uz et coutumes…
Elle s’est beaucoup nourrie des approches de Julyen Hamilton, Patricia Kuypers, G. Hoffman Soto, Lulla Chourlin tout en vadrouillant en tant qu’interprète au côté des chorégraphes Nathalie Pernette, Laure Bonicel, Odile Duboc. Elle s’investit aussi avec plaisir dans les projets d’Opéra Pagaï, de l’Ensemble Un…