« Lune rouge »
Au fil des douze titres de « Lune Rouge », Erik Truffaz Quartet propose un voyage musical lyrique où la trompette poétique incite à une rêverie électro-groovy irriguée de sonorités électroniques vintage. L’oreille oscille entre hallucinations pulsatiles et apesanteur flottante.
Aux frontières du jazz, de la pop instrumentale et de la musique électronique, « Lune Rouge » explore de nouveaux territoires sonores où se croisent mélodie et groove. Une superbe alchimie s’opère entre le timbre assez doux de la trompette et les sonorités synthétiques issues des années 70. Improvisations maîtrisées, envolées vibrantes et polyrythmies complexes se côtoient pour le meilleur. Après l’écoute de « Lune Rouge », le retour à la gravité terrestre est difficile car avec Erik Truffaz Quartet on marche sur la lune ! (latinsdejazz.com)
Même son air est lunaire.
C’est un studio enfoui, très profondément, dans les entrailles d’une ville suisse, les murs réfléchissent. Erik Truffaz a enfilé une chemise blanche qui instantanément se froisse, ses lunettes pendent au bout d’un cordon. Il y a, face à lui, dans une cabine isolée, un microphone plus vieux que lui – il souffle dans une trompette plus vieille que lui. Tout respire la patine. Le temps. La ruse.
Puis il se met à chanter. Un chant d’enfant roué. Un chant d’âme rendue. La trompette de Truffaz est reliée à des mondes sous-marins, des cimes infréquentées, des prières et des comptines. Il fait mine de rien. Il ne joue pas au poète. Mais dans ce morceau, « Lune Rouge », il extrait le son du souffle.