Respectivement une performance d’Agata Maszkiewicz et un court-métrage de Superamas
Du mardi 14 au vendredi 17 mars à 13h30, 14h30, 15h30, 16h30 et 17h30.
Durée totale (performance suivie du court-métrage) : 15 minutes.
Entrée gratuite.
Pour sa nouvelle création « Vive l’Armée! » (2016) Superamas a passé du temps avec une cinquantaine de jeunes lycéens d’Amiens pour essayer de dépasser les images convenues de la guerre 14-18, pour tisser des liens entre le présent et l’Histoire et pour mener une recherche avec eux.
Qu’est-ce que le théâtre a à voir là-dedans ? Comment d’une pratique de la représentation on peut faire émerger des questions ? Des questions sur la représentation évidemment…
Comment rendre sensible le fait que la guerre en général, que ce soit celle de 14 ou celle en Syrie ou en Ukraine aujourd’hui, que la guerre est une question de représentation. Représentation de l’autre : l’ennemi, celui qu’on « barbarise ». Représentation de soi, de son identité, de son appartenance. L’ensemble des ateliers a été documenté, filmé. Et plusieurs films ont été réalisés. « LE SACRE » est un de ces films.
Agata Maszkiewicz
Dans le cadre du Festival Sommerszene 2008, Michael Stolhofer et Betina Kogler ont invité plusieurs artistes chorégraphiques à mettre en mouvement une image, ou un objet tiré des archives «Derra de Moroda » (l’une des plus importante collection autour de la danse en Europe, conservée à l’université de Salzburg). J’ai choisi cette image des danseuses de la scène « La Valse des Flocons de neige » (Snowflakes) du Casse Noisette de Tchaikovsky chorégraphie par Lev Ivanow et créé au théâtre Maryinsky à St Petersburg en 1892.
La mise en mouvement est devenue en quelque sorte un jeu de transformation : je me suis intéressée au contexte social et aux changements qui existent entre la capture de cette photo des ballets Russes du 19ème (qui est très statique, car à l’époque les temps de pose étaient important, donc on ne pouvait pas capturer le mouvement) et sa représentation à notre époque contemporaine, époque qui s’est construite sur le mouvement. L’enjeu était pour moi de condenser ces mouvements multiples en une mise en mouvement « exposée ».
« Snowflakes » est donc une installation pour une exposition, précisément une machine à danser. Le mouvement dure le temps de « La valse des flocons de neige », Casse Noisettes Op. 71 n°9 de Pyotr Tchaikovsky. Elle est exposée sur un podium de Deux mètres carré, d’une hauteur de 50 centimètres.
SUPERAMAS est un collectif artistique fondé à Paris en 1999. A partir de 2002, le collectif prend pied à Vienne et entame la série des BIG avec le soutien de plusieurs partenaires européens. Désormais solidement ancré dans le paysage artistique international, SUPERAMAS se structure en trois associations distinctes (France, Autriche, Belgique) et s’affirme comme un collectif résolument européen.
Détournant le kitsch et le toc de la culture populaire pour en faire les leviers de la subversion, SUPERAMAS creuse la superficialité des préjugés pour en extraire des questions politiques. Les spectacles BIG 3, qui explore le mauvais théâtre et le mauvais cinéma, et EMPIRE, à la croisée des guerres napoléoniennes, des cocktails d’ambassade et du grand reportage, sont tous deux programmés aux Etats-Unis et au Festival d’Avignon In. Le projet YOUDREAM qui articule spectacle, courts métrages et site internet participatif est sélectionné en 2011, par l’Onda et l’Institut Français dans le cadre du programme « Focus Théâtre ».
Reconnu aussi bien dans le champ de la danse que dans celui du théâtre, SUPERAMAS investit également les arts visuels avec sa spécificité et son savoir faire hérités des arts vivants. Films et installations portent sa marque de fabrique, parfois dérangeante, souvent insolente, toujours surprenante. Il en résulte des œuvres aussi originales et différentes que SAUVE QUI PEUT (ROMANIA) ou HIGH ART, une sculpture chorégraphique pour dix drapeaux nationaux, régulièrement exposée en musée ou en galerie.
SUPERAMAS est artiste en résidence à la Maison de la Culture d’Amiens depuis 2013.
Réalisation Superamas. Camera Geoffroy Duval. Son Superamas. Chorégraphie Agnieszka Ryszkiewicz, Agata Maszkiewicz & Superamas. Costumes Sofie Durnez. Avec Des élèves de première des lycées M. Michelis et R de Luzarches à Amiens et des jeunes de l’atelier théâtre du service jeunesse de la ville d’Amiens. Musique Orchestre Philharmonique d’Israël dirigé par Leonard Bernstein, Stravinsky, Le Sacre du Printemps.
Extrait sonore, Couleurs tranchées : Paul Collaer et Joseph Jongen. Par Philippe Dewolf, avec Paul Collaer. Musique: Igor Stravinsky, Le Sacre du printemps, Orchestre de Cleveland dirigé par Pierre Boulez. Remerciements : Aux professeurs, Catherine Peuziat, Stéphanie Legendre, Valérie Roger et Nathalie Casquinha ainsi qu’à Hocine Tighersine et Céline Bergeron. A Bruno De Saedeleer et l’association Sauvegarde du Patrimoine. Production Superamas. Avec le soutien Conseil Régional Hauts de France, Parcours découverte, Mission Centenaire, MCA.
LE SACRE a reçu le soutien de : Programme culture de l’Union Européenne, Conseil Régional Hauts-de-France, Amiens Métropole, Mission Centenaire, MCA – Amiens.