Attraction

« Je me souviens avoir rencontré l’oeuvre de Johann Le Guillerm avec Où ça, un de ses premiers spectacles, c’était à Rennes, au milieu des années 90. Une expérience artistique troublante, une pensée oblique, un artiste iconoclaste, qui ne s’oublie pas.
En 2000, pendant un an et demi, il entreprend un tour du monde pour déstabiliser ses repères et se défaire de ses a priori culturels. À la suite, il s’engage dans Attraction, « un projet d’artiste dont la quête est de réussir sa folie ». Depuis, cette oeuvre qui trouve sa concrétisation dans des formes variées : spectacle sur piste, spectacle-conférence, outils d’observation, sculptures et performances, sculptures en mouvement, n’aura cessé de me perturber, de me surprendre et de me nourrir.
L’oeuvre inclassable de Johann Le Guillerm est de celles qu’on rêve de pouvoir un jour, montrer dans toute sa variété et partager avec un public.
Cette saison, de septembre à mai, ce rêve devient réalité puisque nous avons la chance d’accueillir Attraction et Johann Le Guillerm à Cognac. Une traversée qui se conclura en apothéose, à Brizambourg, sous chapiteau, avec « Secret (temps 2) » grâce à l’association de trois théâtres, le Gallia théâtre de Saintes, l’A4 de Saint-Jean d’Angely et l’Avant-Scène Cognac.  »
S. Jouan

« Équilibriste, jongleur, clown, créateur d’objet, Johann Le Guillerm est un artiste complet. Depuis plus de 20 ans, il arpente le cercle de la piste pour écrire son histoire, celle d’un homme en lutte pour survivre dans son environnement, qu’il s’acharne à décrypter.

Sous son chapiteau vert, il impose un univers singulier, peuplé de machines et de matières qu’il défit de sa propre humanité. Étrange, rigoureux, acharné, l’homme-liane aux nattes interminables avance en sceptique, inventant son propre alphabet du monde car pour lui, 1+1 ne font pas 2.

En piste il raconte, l’irracontable, à l’aide de machines, mobiles ou sculptures. Elles sont structures à mémoire ou formes à métamorphose, toujours mobiles, parfois manipulées.

Quand y-a-t-il équilibre ? Quand y a-t-il métamorphose ? Comment le mouvement perturbe-t-il formes et équilibres ?
Telles sont les interrogations que l’artiste fait surgir dans l’arène du cirque.
Sa démarche donne le vertige. Elle met à jour un affranchissement aventureux des savoirs académiques, mathématiques et physiques, posés et validés depuis des siècles. Il est un manifeste d’artiste qui ne se satisfait d’aucun point de vue qu’il n’ait lui-même au préalable éprouvé ».
— D’après Johann Le Guillerm, Anne Quentin, Éd. Magellan et Cie

Johann Le Guillerm a été récompensé par le Grand Prix National du Cirque (1996), le Prix des Arts du Cirque SACD (2005) et le Grand Prix SACD (2017) pour l’ensemble de son travail.

Agata Maszkiewicz

Chorégraphe, performeuse et danseuse, Agata Maszkiewicz a étudié les Sciences Sociales Appliquées à l’Université de Varsovie.
Cela explique certainement sa façon de décortiquer le monde ! En danse, elle poursuit ses études au Centre Chorégraphique National (CCN) de Montpellier, et elle travaille ensuite, entre autres, avec le collectif Superamas, Ivana Muller et elle crée ses propres œuvres. Sa dernière pièce « Still life » a été créée et présentée à l’Avant-Scène Cognac en mars 2018.

Elle a collaboré avec Anne Juren, Marian Baillot et Alix Eynaudi.
La création, Duel, a été soutenue par le Modul Dance program en 2013 et sera reprise à partir de septembre
à Maastricht. Par ailleurs, elle prépare Remplacement un nouveau duo qui sortira courant 2019. Elle vient de terminer une résidence au Vivat à Armentières pour travailler sur cette nouvelle création. Retour sur cette expérience en images…

Scorpène

Scorpène est artiste associé de L’Avant-scène Cognac depuis mars 2015. Jeune homme à l’étrange destin suivant une trajectoire déviée de toute école.
Esprit affûté par une carrière de joueur d’échecs professionnel, qu’il assimile à une pratique d’art martial, il se tourne
ensuite vers des performances vidéo qui, déjà, cherchaient à faire vaciller le réel, liant l’existant et le subliminal par un télescopage visuel.
Autodidacte suivant son intuition, il est aujourd’hui devenu magicien mentaliste. Alliant les compétences du joueur d’échecs — l’analyse, la mémoire, l’anticipation, l’observation aigüe de l’autre — à l’enrichissement de son parcours de vidéaste :
la scène, l’image, le visible et l’invisible, ce que l’on ne montre pas mais qui est tout de même vu.
Il prépare actuellement Cancre-là, spectacle jeune public qui sera créé au Volcan, au Havre en décembre 2018 et présenté à l’Avant-Scène en janvier.
Il sera également présent à Cognac le 2 décembre avec un brunch magique.